FOOTBALL- Brillant en première mi-temps, le RM Hamm Benfica n'est pas parvenu à préserver un succès qui lui tendait les bras. La faute à l'orgueil d'un Grevenmacher qui accueillera le F91 dans une semaine dans la peau du leader. De notre journaliste Matthieu Pécot
Si nous avons déjà perdu trois fois à l'extérieur cette saison, cela veut dire que nous ne sommes pas un leader infaillible.» En milieu de semaine, Sébastien Hoffmann, le milieu de terrain du CS Grevenmacher, annonçait la couleur. Oui, Grevenmacher était leader, non il ne se sentait pas largement au-dessus du lot en BGL Ligue. Avant de rendre visite à une équipe de Hamm invaincue depuis trois matches mais incapable de gagner sur son terrain depuis le début du championnat, le CSG n'avait qu'une idée en tête : s'asseoir de manière un peu plus évidente dans son fauteuil de leader avant de recevoir le F91 la semaine prochaine pour un duel au sommet.
Pour cela, encore fallait-il commencer son match par le bon bout. Où se trouve le bon bout? Personne ne le sait vraiment. Ce qui est sûr, c'est que l'entame de match des Mosellans fait plutôt partie des mises en jambes pénibles, voire complètement ratées : 7e minute, la relance de David Lopes semble anodine mais se transforme en offrande pour Aouaïchia, qui prend de vitesse Heinz avant de lober Diederich de manière astucieuse (1-0, 7e).
Lancés, les Benfiquistes deviennent inarrêtables. D'une talonnade géniale, Eriton trouvait Kehal, dont la frappe était détournée in extremis par Diederich (13e). La plus belle action locale du premier acte émanait encore des pieds en or d'Eriton. Ainsi, le Brésilien centrait à la perfection pour Aouaïchia, dont la demi-volée secouait la barre transversale (34e).
Eriton en ébullition
Côté Grevenmacher, rien ou presque, et des soucis qu'on pouvait localiser à plusieurs endroits. La défense, fragilisée depuis le but d'Aouaïchia, voyait Lörig surnager.
Au milieu, les projecteurs étaient braqués sur Achmed Boussi, ses qualités de dribbleurs mais surtout son incapacité à libérer le ballon avant de se le faire subtiliser. À l'heure d'hiver, Grevenmacher peut se féliciter de posséder en Boussi un spécialiste du slalom géant... En fait, sa première passe intervenait peu après l'heure de jeu, mais Huss n'appuyait pas assez sa frappe pour déranger Winckel (67e).
Un leader doit savoir se faire respecter. Hier, les joueurs de Claude Osweiler se sont d'abord fait généreusement bousculer par une pimpante équipe du RM Hamm Benfica, avant de montrer un visage moins inquiétant dans le deuxième acte.
Incapables de creuser l'écart avant la pause, les locaux allaient être punis par Hartung, qui convertissait une subtile déviation de Hoffmann en égalisation (1-1, 76e). Le coup d'envoi d'une fin de match complètement folle était lancé.
Eriton, en feu, continuait de fabriquer du caviar avec son corps, en mélangeant déviations de la poitrine et petits ponts spectaculaires. Mieux, il poussait les défenseurs du CSG à commettre de nombreuses fautes (six cartons jaunes pour le CSG). À dix minutes de la fin, les joueurs de Gutierrez pensent récolter ce qu'ils méritent lorsque Ramires, de la tête, profite d'un moment de flottement de la défense adverse (2-1, 81e). Mais l'hystérie du public va prendre un coup de poignard dans le dos dans la foulée.
Sur le coup d'envoi, Hartung s'échappe, frappe le poteau, et voit Hoffmann jaillir de nulle part et mystifier Winckel (2-2, 82e). Deux fois mené, Grevenmacher prend un point avec le cœur. Un petit point pour un grand bonheur, celui de savourer son leadership pendant encore au moins six jours...
Les techniciens du RM Hamm Benfica ont démontré qu'ils pratiquent actuellement un des footballs les plus attrayants du Grand-Duché. Mais cela ne suffit pas au bonheur des locaux.
«On peut avoir des regrets, lâche le buteur Aoued Aouaichia». Celui-ci avait ouvert le score d'un subtil lobe (7e). Il trouvait même la transversale sur une action rondement menée (34e). Avant cet épisode, Kehal avait manqué son face-à-face avec Diederich.
Pendant ce temps, Grevenmacher avait toutes les peines du monde à développer son jeu physique. «Ça a été dur en première mi-temps, je félicite mes joueurs pour leur réaction après la pause», a déclaré le coach mosellan Claude Osweiler. Le technicien avait réussi à remobiliser ses troupes.
Grevenmacher faisait parler son physique mais ne trouvait le chemin des filets que dans le dernier quart d'heure par Hartung (75e). Curieusement, cet épisode relançait les locaux qui reprenaient l'avantage par Ramires (79e). Une joie de courte durée puisque l'excellent Hoffmann égalisait deux minutes plus tard. Comme quoi, le talent ne suffit pas toujours pour gagner.
Saïd Kerrou
| Peiteng | - | Monnerech | 5 | - | 2 | |
| Gréiwemaacher | - | Fola | 2 | - | 0 | |
| Käerjéng | - | RM Hamm Benfica | 0 | - | 1 | |
| RFCUL | - | F91 | 2 | - | 2 | |
| Rëmeleng | - | Progrès Nidderkuer | 0 | - | 3 | |
| Jeunesse | - | Etzella | 1 | - | 2 | |
| Déifferdeng03 | - | Hesper | 1 | - | 1 | |
1.Gréiwemaacher 21
2.Peiteng 21
3.Jeunesse 21
4.F91 19
5.Déifferdeng03 15
6.RFCUL 15
7.RM Hamm Benfica 13
8.Fola 13
9.Hesper 12
10.Progrès Nidderkuer 11
11.Etzella 11
12.Rëmeleng 7
13.Käerjéng 6
14.Monnerech 4
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